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mardi 9 octobre 2007

Halakha du jour : Machiv Haroua’h Oumorid Haguéchem

On a commencé à mentionner Machiv Haroua’h lors de la téfila de Moussaf, le 1er jour de Chémini Atséret.
Machiv Haroua’h n’est pas une demande de pluie (Chééla) mais une mention=Azkara, c'est-à-dire une éloge et une louange au Créateur. Dans la Michna, elle est mentionnée, par l’expression « Guevourot Guechamim »= la puissance des pluies. La Chééla, c’est quand on demande réellement la pluie ; il s’agit de Barekh Alénou.
La Chééla débute en Erets Israël à partir du 7 Hechvan, tandis qu’en diaspora, à partir de 60 jours après la Tékoufa de Tichri : d’automne ; ce qui correspond généralement au 4 ou 5 Décembre...
Revenons à la Azkara : celle-ci devrait logiquement débuter a la saison des pluies, c'est-à-dire au début de Soukot ; mais nos sages nous enseignent que la pluie pendant Soukot, représente un mauvais Simane.
Dans le Traité souka 28, Hakhamim comparent la pluie pendant Soukot, à un serviteur qui tend un verre à son maître ; et celui-ci le remercie en le lui renversant au visage.
Dans le traité Brakhot 33, il a été enseigné, que l’on doit intercaler « Guevourot Guechamim »= « Machiv Haroua’h » dans Ata Guibor, qui est la 2e Brakha de la Amida, et aussi la Berakha de Té’hiyat Hamétim : Résurrection des morts; Ceci pour nous enseigner que la pluie est si importante, qu’elle est comparée à la Téhiyat Hamétim.
La demande de la pluie = Chééla, est intercalée dans le Birkat Hachanim, car celle-ci est la Brakha de l’abondance et de la Parnassa ; en effet, la pluie garantit la Parnassa dans le monde.
L’usage chez les Sepharadim et quelques ashkénazim, est de dire en été dans Ata Guibor, Morid Atal (qui fait descendre la rosée) ; selon ce Minhag, si en hiver on a omis Machiv Haroua’h et dit à la place Morid Atal, on ne recommencera pas la Amida. Mais pour la majorité des Ashkénazim, qui ne disent pas en été « Morid Atal (ils passent directement à Me’halkel Haïm), si en hiver le Machiv Haroua’h a été oublié, et que Ata Kadoch n’a pas été entamé, on dira Machiv Haroua’h entre Méhayé Hamétim et Ata Kadoch, et l’on continuera normalement la Amida. Si l’on a déjà commencé Ata Kadoch, on devra recommencer depuis le début de la Amida.

Pour conclure, les Sepharadim qui mentionnent « Morid Atal » en été, s’ils ne disent pas en hiver « Machiv Haroua’h » mais Morid Atal, ne recommenceront pas la Amida.

KOL TOUV

Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze

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