dimanche 9 mars 2014
lundi 26 septembre 2011
mercredi 6 avril 2011
Pessa'h: cachérisation des ustensiles
Toutefois, en cas de nécessité, on peut rendre utilisables pour Pessah certains ustensiles dont on se sert toute l'année. Il existe deux procédés de cachérisation :
- le "liboun" : action du feu
- la "hagala" : action de l'eau bouillante
ATTENTION:
- Pour être cachérisés les ustensiles doivent être parfaitement propres
- On veillera à terminer la cachérisation une douzaine d'heure avant l'entrée de la fête de Pessah
1. Le "liboun "
Le lidoun se pratique en portant l'ustensile à cachériser au rouge, à l'aide d'un chalumeau ou de charbon de bois. La température à atteindre est telle que des étincelles en jaillissent en le frottant. Le liboun s'applique obligatoirement :
a) aux ustensiles qui ont absorbé du 'hamets sous l'action directe du feu : broches, grils, etc.
b) aux plaques, moules de pâtisserie, poêles et autres ustensiles utilisés à sec.
2. La Hagala
La Hagala s'applique aux ustensiles en métal, bois, pierre, matière plastique dure, duralex n'entrant pas dans la catégorie "liboun".
LES USTENSILES EN TERRE, EN FAIENCE, EN PORCELAINE, EN EMAIL, ainsi que les poêles de type TEFAL ne peuvent être cachérisés.
Règles à observer pour la Hagala :
- L'ustensile à cachériser doit être nettoyé soigneusement puis inutilisé pendant 24 heures
- faire bouillir de l'eau dans un ustensile Cacher pour Pessah et la maintenir en ébullition.
- plonger l'ustensile à cachériser dans cette eau (bien veiller à ce qu'elle reste en ébullition même pendant l'immersion ou au moins attendre que cette dernière reprenne.).
- retirer l'ustensile à cachériser de l'eau, puis le rincer à l'eau froide.
- les récipients trop grands pour pouvoir être plongés dans un autre sont remplis d'eau à ras bord, jusqu'à ébullition, puis on fait en sorte que cette eau déborde (par exemple, en y plongeant un objet métallique ou une pierre très chauds). Les louches et autres ustensiles trop grands pour être plongés dans l'eau en une seule fois, peuvent être trempés dans l'eau bouillante en deux fois.
3. Comment cachériser ?
L'EVIER
a) S'il est en inox ou en résine de synthèse, après l'avoir soigneusement nettoyé et s'être assuré que l'écoulement d'eau se fait normalement, ne pas l'utiliser à chaud pendant 24 h puis arroser d'eau bouillante, sur le fond d'abord, sur les parois ensuite (Iroui), puis rincer à l'eau froide.
b) S'il est en faïence émaillée, il n'est pas cachérisable. Pour pouvoir l'utiliser, il faut en recouvrir les parois après le Iroui.
Les éviers en porcelaine ne peuvent pas être "cachérisés". Il faut les nettoyer soigneusement et s'assurer que l'écoulement de l'eau se fait normalement, puis recouvrir les parois et le fond de plaques en bois ou en métal, en laissant uniquement une ouverture pour l'écoulement. Ne pas utiliser à chaud 24 h avant l'utilisation pour Pessah'.
- Les robinets d'eau chaude se cachérisent en les ouvrant et en laissant couler de l'eau très chaude. L'extérieur se cachérise en versant de l'eau bouillante d'une bouilloire électrique depuis la base du robinet jusqu'à son extrémité.
LA CUISINIERE
a) à gaz
- changer les brûleurs OU les nettoyer puis les laisser allumés à plein feu 1/2 heure au moins.
- changer les grilles supportant les casseroles OU les cachériser par le Liboun OU les recouvrir de grillage ou plaques métalliques
(du papier d'aluminium très épais, qui ne risque pas de se déchirer, est vendu spécialement pour Pessah. A condition que les casseroles ne puissent toucher la cuisinière, l'emplacement de la flamme peut être laissé découvert (par découpage de la plaque), elle-même. Les parties de la cuisinière sur lesquelles ne reposent pas les casseroles peuvent être recouvertes de feuilles d'aluminium).
b) électrique
- Faire chauffer les plaques de cuisson pendant 1/2 heure à la température maximum. Recouvrir de papier d'aluminium la surface confinée entre les plaques.
c) Avec plaque de cuisson en vitrocéramique
- Bien nettoyer la plaque, puis la faire chauffer pendant 1/4 d'heure à la température maximum. Recouvrir de papier d'aluminium toute la surface qui n'est pas directement superposée à la source de chaleur.
LE FOUR
a) à gaz
- Porter les parois du four au rouge (chalumeau) et faire chauffer durant une heure à température maximum. Si les parois du four sont en EMAIL, le four n'est pas cachérisable
b) électrique
- Pyroliser le four. La catalyse ne constitue pas un procédé de cachérisation
c) à micro-ondes (sans la fonction grill)
- Bien nettoyer, faire chauffer une casserole cacher le-Pessah remplie d'eau. Couvrir systématiquement chaque plat que l'on y introduit pendant Pessah.
LA PLAQUE DE CHABBAT
- Nettoyer la plaque, laisser chauffer pendant 2 heures, recouvrir de papier d'aluminium.
LE REFRIGERATEUR
-Il doit être bien nettoyé. Il n'est pas nécessaire de recourir à la cachérisation. Recouvrir les clayettes de papier aluminium.
LA TABLE
a) de cuisine
- Bien nettoyer le bois ou le stratifié, arroser d'eau bouillante. Il est recommandé de recouvrir d'une toile cirée.
b) de salle à manger
- Nettoyer méticuleusement. Recouvrir d'une nappe ou d'une toile cirée.
LA COCOTTE MINUTE
- Dévisser les poignées. Bien nettoyer et faire la Hagala. Pour le couvercle, le changer ou consulter un rabbin.
- Les ustensiles qui ne sont pas d'une seule pièce (couteaux, casseroles à rivets, etc.) posent un problème de cachérisation, consulter un rabbin.
LE LAVE-VAISSELLE
- Le processus de cachérisation des lave-vaisselle étant particulièrement complexe, il est recommandé de s'abstenir d'utiliser à Pessah ceux qui ont déjà servi durant l'année.
LES USTENSILES DE VERRE
Il existe deux usages :
a) Usage des Séfaradim
Laver les ustensiles de verre et les rincer
b) Usage des Achkénazim
Les verres à alcool ou utilisés à chaud (pyrex, etc...) ne sont pas cachérisables
Les autres seront cachérisés en les immergeant dans l'eau froide pendant 3 périodes de 24 heures (minimum), l'eau étant renouvelée entre chaque période. Ce mode de cachérisation dure donc un peu plus de 3 jours.
CAS PARTICULIERS
- Les ustensiles comportant des fentes ou des trous (râpes, passoires, couteaux à manche non jointif, casseroles à rivets disjoints, coupes pour le kidouch à bords retournés, etc...) ne peuvent pas être "cachérisés".
- Les ustensiles en terre, en faïence ou en porcelaine ne peuvent pas être "cachérisés".
- Les prothèses dentaires amovibles (dentiers) doivent être soigneusement nettoyées et arrosées d'eau chaude à 55° minimum.
Certains rabbinats organisent une cachérisation des ustensiles quelques jours avant la fête.
Attention !
Si vous utilisez du papier d'aluminium (ou autre matière) pour couvrir des surfaces afin de pouvoir les utiliser pendant Pessah, veillez à ne pas les faire adhérer avec de la colle ou de l'eau. Pour lire l'intégralité du message, cliquez ici
lundi 4 avril 2011
LE 'HAMETS : définition, interdictions
Tout aliment contenant un tant soi peu de 'hamets est lui-même interdit.
Exemples de produits 'hamets : pains, bière, de nombreuses pâtisseries.
Exemples de produits pouvant être, selon les cas, 'hamets : alcool, vinaigre, glucose, boissons, moutarde, parfums, médicaments.
Les 3 interdictions du 'hamets :
La Tora interdit à Pessah :
- de CONSOMMER du 'hamets, même en infime quantité. Cette interdiction entraîne la nécessité d'utiliser pour Pessah une vaisselle spéciale ou de procéder à la cachérisation des ustensiles " cachérisables ".
- de VOIR du 'hamets nous appartenant ou d'en posséder cette interdiction entraîne l'obligation de le faire disparaître avant la fête. La Tora interdit également de garder chez soi ou dans tout autre endroit nous appartenant, du 'hamets qui appartiendrait à un non juif et pour lequel nous serions responsables de sa garde.
- de TIRER TOUT PROFIT du 'hamets. Cette interdiction a des conséquences pratiques pendant et après la fête.
Ansi, du 'hamets ayant appartenu à un Juif et n'ayant pas été vendu pendant pessa’h est interdit même après pessa’h. En conséquence, on ne se servira pas chez un commerçant juif n'ayant pas procédé à la vente de son 'hamets avant pessa’h, et ce jusqu’à renouvellement de son stock. Pour lire l'intégralité du message, cliquez ici
lundi 14 mars 2011
Pourim: la conduite exemplaire de Mordekhai
Nos Sages s'interrogent sur la légitimité de la conduite somme toute assez téméraire de Mordekhaï face à Aman: comment, lui qui était considéré comme le premier leader de la communauté juive de Perse, pouvait-il mettre en danger la vie de ses coréligionnaires en adoptant, face au deuxième personnage du royaume, une attitude aussi arrogante, susceptible en tout cas d'exacerber la haine antisémite ?
L'un d'eux, Rabbi David Ben Zimra - dit "le Radbaz" - va jusqu'à se demander si cet entêtement de Mordekhaï n'est pas justement à l'origine du tragique décret d'extermination signé par Aman.
On peut comprendre que ce geste de soumission que constitue toute revérence à un "grand" du royaume ne soit pas des plus agréables, mais n'est-ce pas le rôle d'un responsable de savoir à certains moments précis plier l'échine afin de sauver des vies humaines ?
Il est vrai que selon nos Sages, Aman s'était lui-même "divinisé", ou tout au moins portait autour du cou un pendentif idolâtre ! Et certains commentateurs affirment que Mordekhaï refusait de se prosterner devant lui car il aurait alors commis un acte d'adoration idolâtre catégoriquement interdit par la Tora. Mais là encore, Mordekhaï aurait peut-être pu esquiver ce problème en choisissant un autre itinéraire ou un autre endroit pour siéger.
Or une lecture plus approfondie de la Meguila nous révèle que l'affrontement entre Mordekhaï et Aman n'était pas accidentel. En effet, toute la communauté juive locale savait que Mordekhaï agissait de la sorte, et les notables juifs avaient déjà, à plusieurs reprises, tenté de le raisonner et de le faire prendre conscience des dangers qui pesaient sur toute la communauté en raison de cette attittude. Mais rien n'y faisait ! Car chaque jour, Mordekhaï ne se prosternait pas devant Aman, dont la colère ne faisait que croître C'est pourquoi le verset cité en exergue utilise le futur - un temps qui pourrait de prime abord surprendre. Or les grammairiens expliquent qu'il s'agit là d'un futur fréquentatif qui a pour but de marquer une action répétée.
Nos Sages compliquent encore le problème en nous racontant qu'Aman avait tenté une approche plus bienveillante à l'égard de Mordekhaï en le saluant d'un presque cordial "shalom" ! Comme Mordekhaï ne répondait pas à cette étonnante marque de "courtoisie", Aman lui demanda alors si ce n'était pourtant pas l'usage chez les Juifs de se saluer de la sorte. Sans se laisser impressionner, Mordekhaï lui aurait alors répondu qu'il ne pouvait y avoir de paix - de "shalom" justement - pour les méchants. On imagine qu'Aman n'a pas dû apprécier le compliment !
Dans son ouvrage sur la Meguila d'Esther intitulé Or Hadash, le Maharal de Prague explique qu'il ne s'agissait pas là d'une incartade marginale, mais d'une question de principe: faut-il céder a la cruauté, ou bien convient-il au contraire d'adopter une attitude fière et résolue ?
Rabbi Shimon Bar Yohaï avait répondu à ce dilemme: devant la méchanceté, estime-t-il, il est même permis d'arborer une attitude provocante (voir Traité talmudique Berakhot, p. 7b). Cette réponse est évidemment très révélatrice de la personnalité même de Rabbi Shimon Bar Yohaï. On sait que ce fut un grand résistant contre l'occupation romaine. D'ailleurs, jugeant son attitude insupportable, les envahisseurs romains le condamnèrent à mort, et il fut contraint de se cacher. Selon le Midrash Esther Rabba (VIl, 9), c'est cette même thèse que Mordekhaï a faite sienne.
Face à Aman, Mordekhaï usait justement de cette force et de cette détermination. Or cela ne doit pas nous surprendre puisqu'il était lui-même un descendant de Benjamin, le seul des enfants de Jacob qui ne s'était pas prosterné devant Esaü lors de la fameuse rencontre entre les deux frères, lors du retour de Jacob en terre d'Israël, après son long exil chez son oncle Laban puisqu'il n'était pas encore né. Selon le Midrash, ceci est lié au fait que Benjamin est le seul des enfants de Jacob à être né en Israël, et n'a donc pas de mentalité de faiblesse.
Cette dimension - être intimement lié à Eretz Israël - est indispensable pour celui qui entend tenir tête à la cruauté ! S'il arrive que les contingences de l'exil exigent parfois que l'on doive s'humilier face aux étrangers et aux "gentils" qui nous gouvernaient, en Eretz Israël au contraire, un peuple libre doit adopter une politique libre !
Nos Sages sont revenus en détail sur la célèbre rencontre au cours de laquelle Jacob s'était prosterné devant Esaü: ils comprennent fort bien son attitude et vont même jusqu'à la justifier. Cependant, cette compréhension n'est pas départie d'une certaine critique comme il est écrit: "Puisque tu t'es prosterné huit fois devant Esaü, il y aura huit rois de la descendance d'Esaü qui régneront avant qu'il n y ait un roi pour Israël'. En effet, pour espérer voir s'édifier un royaume ou un Etat indépendant, il est nécessaire de posséder au départ un certain esprit de liberté et d'indépendance.
Dans son commentaire sur cette critique des Sages à l'égard de Jacob, Nahmanide voit là un précédent historique: n'est-ce pas en signant des traités de paix humiliants avec Rome à l'époque hasmonéenne que le peuple d'Israël a plus tard provoqué lui-même sa déchéance ?
Mordekhaï avait quant à lui compris qu'il ne fallait pas céder ! En reculant devant les premières pressions, on va de concession en concession, et de recul en recul. Par contre, si l'on reste ferme, il est évident que l'on paye un certain prix sur le moment, mais on évite un désastre dans l'avenir.
Mordekhaï connaissait parfaitement les personnages impliqués dans les intrigues du royaume: il savait par exemple que le roi de Perse, Assuérus, etait un homme cruel et sans scrupule. N'avait-il pas mis à mort sa femme Vashti à cause de son refus de se présenter de manière indécente devant ses hôtes ? N'avait-il pas exigé et contraint toutes les jeunes filles de son royaume à se présenter devant lui, avant de choisir celle qui finalement lui conviendrait ? Quant à la cruauté d'Aman, elle dépassait celle de son souverain ! C'est pourquoi Mordekhaï décida de s'opposer le plus fermement possible au tyran qu'il était.
Un roman raconte l'histoire d'un jeune Juif qui aurait assassiné Hitler bien avant que ne débute la Shoa. Ce geste est condamné dans ces termes par les notables de la communauté juive: "Mais enfin, cet Hitler n'a fait aucun mal aux Juifs ! Ce ne sont que des paroles de haine ! Et on ne tue pas quelqu'un pour des paroles !"
Mordekhaï comprenait qu'Aman désirait briser peu à peu l'esprit de fierté et d'indépendance que le peuple d'Israël avait maintenu même en exil.
Mais on objectera qu'il est évidemment toujours positif de conserver son esprit d'indépendance et de fierté nationale, encore faudrait-il être capable de résister à ses ennemis. Il arrive que l'on n'ait parfois pas d'autre choix ! Or dans notre cas, il s'avère que Mordekhaï était parfaitement conscient du potentiel et des qualités de son peuple, et son attitude était donc parfaitement fondée.
En fait, après qu'Aman fut confondu, Assuérus n'a pas aboli le décret d'extermination réclamé auparavant par son Premier ministre: il l'a seulement associé à un autre décret qui permettait aux Juifs de se défendre. Il s'avéra que le courage des Juifs eut raison de la cruauté des Perses: "Venahafokh hou" - il y eut un renversement de situation ! Une fois de plus fut vérifiée l'évidence que le peuple d'Israël n'est pas une nation faible et craintive, mais forte. Peut-être les Juifs se croyaient cependant moins courageux et puissants qu'ils ne l'étaient ? Peut-être avaient-ils une trop forte tendance à se dévaloriser aux yeux des autres peuples, et sans doute étaient-ils de facto tombés dans cet état de faiblesse générale et de renoncement Tout cela ne ferait que confirmer le vieux proverbe juif: "Celui qui se fait brebis, le loup le dévore".
Mais en fait, le peuple d'Israël était doté d'un courage hors du commun, et c'est ce courage profondément enraciné dans l'âme de la nation qui a justement surgi chez Mordekhaï au moment de combattre les forces du mal représentées par Aman. A partir de là, tout devient plus clair: ce n'est pas l'attitude "arrogante" de Mordekhaï qui a suscité le décret d'extermination, mais c'est bien au contraire la faiblesse de l'ensemble du peuple paralysé dans son état diasporique. Il convient même d'affirmer que c'est bien la témérité de Mordekhaï qui a sauvé les Juifs !
Ce point est particulièrement illustré par nos Sages: "Lorsque le décret parut, Mordekhaï sut ce qui s'était passé: 'Et Mordekhaï déchira ses vêtements' ..." (Esther, IV, 1). Bien sûr que Mordekhaï "savait" ! N'était-il pas apparament la cause profonde de ce développement ? Sur ce point, Rachi explique que Mordekhaï savait, de source divine, que tout cela se produisait parce que les Juifs s'étaient prosternés devant la statue de Nabuchodonozor, et qu'ils avaient plus tard joui du festin donné par Assuérus. Il est d'ailleurs possible que cette statue n'ait pas été une idole et que l'on ait pu trouver une excuse à leur comportement, mais il était assurément signe de couardise. De même, la participation des Juifs au festin d'Assuérus était une preuve manifeste de faiblesse et de soumission, et ce, même si, comme le précise la Meguila d'Esther, "la boisson était conforme [aux règles alimentaires] de la religion juive]" (Esther, 1, 8) et le repas était strictement cachère. Le problème venait surtout du fait que les Juifs étaient quasiment tous présents au festin, et qu'ils en avaient largement et publiquement profité, s'engageant ainsi insidieusement dans la voie d'une extermination.
Et c'est donc l'homme du courage, l'inébranlable Mordekhaï, qui a su réveiller les forces enfouies de son peuple en vue d'accélérer le salut de tous !
De nos jours également, ne sommes-nous pas appelés à prendre cette conduite comme exemple et à en tirer les enseignements les plus pertinents pour savoir faire face aux événements contemporains ?
Rav Aviner Pour lire l'intégralité du message, cliquez ici
lundi 29 novembre 2010
Hanouca

Libellés : fetes, hanouca, publication
Pour lire l'intégralité du message, cliquez icimardi 16 novembre 2010
Un conte de hanouca: la goutte d'huile

Et si vos pieds n'ont jamais foulé le sol marrakchi, vous ne pouvez guère connaître Ben Stto...
Que je vous le présente donc. Ben Stto est un des épiciers de notre Mellah. Sa boutique se trouve située à la Ra'hbah du Souk, la place du Marché si vous préférez ! C'est celle qui est juste en face de la Squaïa, la fontaine d'eau qui permet à tous ceux qui n'ont pas l'eau courante à la maison - et il y en a ! - de s'approvisionner en eau potable. Ben Stto peut vous vendre tout ce qui se consomme et même le reste. Bien sûr, il y avait d'autres épiciers à la Place du Marché, mais je ne sais pas pourquoi je préférais aller acheter chez lui. Pourtant, il me faisait peur avec sa figure... Eh ! Arrêtez donc ! Qu'allez-vous penser de sa figure ? Je vous assure qu'il avait une figure tout à fait humaine ! Sauf que... En vérité, j'hésite à vous le décrire, au cas où il y aurait une femme enceinte parmi vous... Vous insistez... Bon d'accord... Voilà, je vais vous dire. Et vous comprendrez ! On m'a raconté qu'une mendiante juive venait tous les vendredis chez Ben Stto pour recevoir sa pièce habituelle d'aumône. Pour remercier, la mendiante priait pour Ben Stto. Toujours la même prière, toujours, toujours : "Que D.eu te laisse la clarté de tes petits yeux". Traduction : Que D.eu te laisse la vue !
Las d'entendre la même prière tous les vendredis que le Bon D.eu a créés, notre épicier demanda un jour à la mendiante :
- "Dis-moi, ma sœur, pourquoi tu me donnes toujours la même prière ? Change un peu !"
- "C'est que, dit la mendiante, pince sans rire, si tu devais devenir myope, tu ne pourrais jamais porter des lunettes. Elles tomberaient !"
Vous avez compris maintenant. Eh oui, Ben Stto n'avait pas de nez. Il avait bien deux trous pour respirer, mais pas de nez. Pas de nez du tout. C'est donc vrai que s'il devenait myope, il n'aurait aucun moyen de poser ses lunettes. Grâce au Ciel, il avait une bonne vue et il n'a jamais vu un médecin.
Mais pourquoi je vous parle de Ben Stto ? Pas pour son nez ou sa figure ? ! Ah ! Oui ! Je vous disais qu'il était épicier et que j'allais acheter de l'huile chez lui.
N'allez surtout pas croire qu'on achetait l'huile en bouteille capsulée, mesurée, étiquetée, prête à être emportée. Vous retardez ! Oh ! Pardon ! Vous avancez trop ! L'huile était vendue en vrac, comme les pois-chiches, les fèves ou la farine. Vous, vous apportez votre bouteille, votre flacon, ou même votre casserole si cela vous chante, et l'épicier vous mesure un litre, ou un demi ou un quart de litre ou une ouquiya - une once - d'huile.
Seulement, voilà quand on vous vend de l'huile en vrac, il en reste toujours dans la mesure, et l'épicier est obligé de vous en ajouter un peu. Résultat : ou il vous donne plus d'huile qu'il ne faut ou il vous en prend un peu. Dans ce cas comme dans l'autre, il y a un voleur. Ou c'est vous qui volez ou c'est l'épicier qui vous vole. Or, la Torah interdit le vol, vous le savez. Tous les juifs le savent... Même les non-Juifs le savent. Mais restons entre frères.
Pour éviter ce grave problème de vol, notre ami Ben Stto avait une technique très simple. Il s'était débrouillé à avoir plusieurs mesures du même volume. Lorsqu'un client venait, Ben Stto remplissait sa mesure d'huile, mettait un entonnoir dans la bouteille du client, et quand l'huile ne coulait plus de la mesure, il reprenait cette dernière et la laissait égoutter dans un autre entonnoir qui, lui-même, était engagé dans une bouteille. Toutes ces gouttes d'huiles récupérées faisaient bien, à la fin de la semaine, une quantité non négligeable que Ben Stto envoyait à la synagogue pour les vases des Saints suspendus au plafond de la synagogue. Ainsi, notre épicier ne volait pas ses clients, mais au contraire leur faisait faire une grande Mitsva à peu de frais. Ou plutôt pour rien.
Lorsqu'arrive Hanouccah, c'est le miracle pour les synagogues... Enfin, un petit miracle... C'est-à-dire un tout petit miracle... Disons qu'il y avait quand même plus d'huile récupérée à mettre dans les vases à huile. Car de l'huile à Hanouccah, les épiciers en vendaient en quantité. Jugez plutôt : de l'huile pour la cuisine, pour les salades, de l'huile d'olive pour la 'Hencca ('Hanoukia) et surtout de l'huile pour les beignets. C'est simple, Hanouccah, c'est la fête de l'huile, et des beignets, bien spongieux, tout chauds, et avec le trou bien rond... Si vous réussissez le trou, votre beignet est bon.
Mais notre ami Ben Stto, cette année-là, était malade. Trois jours avant Hanouccah, il a fermé sa boutique et n'y est pas reparu.
Ben Stto malade ? ! Eh ! Oui ! Tout peut arriver dans ce monde. Ce doit être à cause du mauvais œil !
Les clients habituels avaient besoin d'huile pour les beignets et pour Hannoucah. Mais, trouvant la boutique fermée, ils s'en allaient avec l'espoir de revenir plus tard dans la journée ou le lendemain...
Espoir déçu, car Ben Stto était toujours malade. Mais on a le temps. Hanouccah, c'est seulement jeudi soir et on est mardi. Mercredi matin, voyant le magasin toujours fermé, certaines personnes dont le vénérable Rabbi Chalom se rendirent chez Ben Stto à la maison, pour avoir la conscience tranquille avant d'aller chez un autre épicier.
A la vue de tout ce monde, - trois ou quatre personnes en fait - Ben Stto qui n'avait plus de femme, se redressa dans son lit en s'excusant.
Mais à la grande surprise de notre malade, Rabbi Chalom, qui n'était pas vraiment Rabbi, mais que tout le monde respectait pour sa droiture, ses connaissances et sa belle voix d'antan, proposa d'ouvrir le magasin de l'épicier et de vendre l'huile à sa place.
Ben Stto, tout confus, refusa d'abord faiblement, mais dut remettre les clés du magasin à Rabbi Chalom qui, aussitôt, s'y rendit et devint épicier. On aura tout vu ! Rabbi Chalom épicier ! !
Notre ami, de nouveau seul, s'en voulait d'avoir laissé sa besogne au vénéré Rabbi Chalom. Il avait honte et craignait que le nouvel épicier tachât sa belle djellaba grise. Aussi, bravant la fièvre et la toux, Ben Stto s'habilla chaudement et rejoignit sa boutique.
Jamais l'épicier n'avait vu autant de monde en même temps devant sa boutique.
Timidement, il demanda à Rabbi Chalom de le laisser servir les clients. Ce que ce dernier fit sans un mot. Lui-même n'accepta de se faire servir qu'en tout dernier. Il put alors constater que Ben Stto était heureux d'une joie tranquille et discrète. Son visage était épanoui. Même sans nez ! De se sentir ainsi soutenu, Ben Stto avait certainement guéri.
Je ne mentirai pas en vous disant que la première lumière de Hanouccah, cette année-là, avait fait chaud au cœur de plus d'un Juif du Mellah.
Et comme elle devait briller dans le froid marrakchi de fin Kislèv !
Un conte extrait des "contes du Mellah" par le Rabbin Raphaël Perez.
Libellés : conte, fetes, hanouca
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Le lait de 'Hanouca !

Pourtant le Aroukh Hachoul'han (Ora'h 'Ha'im. 670-8) et le Kaf Ha'haïm (idem, 670-2) soulignent que ce miracle n'eut pas lieu à l'époque de 'Hanouca. Dès lors. pourquoi le célébrer durant cette fête ?...
Il est bien évident que ce miracle serait passé sous silence et serait tombé dans les oubliettes de l'histoire si les Sages n'avaient pas trouvé une occasion pour le commémorer. Aussi les Sages suggérèrent Hanouca puisque, comme le miracle de Judith, il y a célébration d'une victoire sur les gréco-syriens (Kaf Ha'haïm).
Judith et Déborah
Proposons une réponse quelque peu différente:
Un épisode d'une ressemblance frappante à celui de Judith se trouve dans le livre des Juges au chapitre 4: les cananéens dominaient alors la terre d'Israël. La prophétesse Déborah et les armées d'Israël se révoltèrent. Durant l'une des batailles Sissera - le général cananéen - prit la fuite et tenta de se retourner chez Yaël de la famille de 'Hever le Kénéen. Il lui dit : "Donne-moi, je te prie, un peu d'eau à boire, j'ai soif". Et elle ouvrit l'outre au lait, lui donna à boire et le recouvrit[...]. Or Yaël, femme de Hever, prit une cheville de la tente, se saisit d'un marteau, se glissa près de lui sans faire de bruit et enfonça dans sa tempe la cheville, qui resta fichée en terre : lui, fatigué, s'était endormi et mourut (versets 19 et 21) Pourquoi du lait ? Rachi explique : "le lait a des effets dormitifs".
Se découvre ainsi une particularité inhérente au lait : son aspect soporifique !
Ainsi peut-être pouvons-nous comprendre l'interdiction de consommer ensemble du lait et de la viande (cf. Ex. 23, 19 - 34, 26; Deut, 14, 21). La viande représente la force, la vitalité. Il ne faudrait pas y ajouter du lait car celui-ci amoindrirait son apport. Les forces provenant de la viande favorisent l'effort dans le service divin. De ce fait, elles ne peuvent souffrir la présence d'une influence qui voudrait endormir cette volonté de servir D.ieu. Ainsi, le lait n'apparaît pas dans la liste des offrandes qu'on apportait au Temple.
Dormir
On peut ainsi comprendre la raison pour laquelle Abraham offre à ses trois invités que sont les anges du lait et du beurre (Gen. 18. 8). En leur faisant consommer ces "somnifères", il pensait ainsi pouvoir accomplir l'injonction d'hospitalité plus longtemps !
Aussi 'Hanouca est l'occasion de nous endormir, c'est-à-dire d'endormir notre moi, de rabaisser la créature, de l'effacer et en fait de la remettre à sa place pour qu'ainsi elle puisse contempler le Créateur D.ieu. La Révélation Divine représentée par les huit bougies, les huit lumières symbolisant la lumière divine influant le cours de l'histoire : huit étant le chiffre de la messianité. Mais cette clarté divine n'apparaît que petit à petit, nuit après nuit, tout comme la délivrance finale et la Révélation de D.ieu qui ne se réalisent que petit à petit.
De même il est dit à maintes reprises dans la Torah que la terre d'Israël est "le pays où
coulent le lait et le miel". La terre d'Israël étant par excellence la terre de la Révélation divine ("Toute personne qui habite en Israël ressemble à celui qui a un D.ieu. Toute personne qui vit en exil est semblable à celui qui n'a pas de D.ieu" (Ketoubot 110b)), le juif doit s'efforcer d'y apercevoir D.ieu. en rabaissant son moi, sa volonté et ce, précisément, grâce au lait qui y coule.
Chavouot et 'Hanouca
Enfin, il est coutume de consommer des plats lactés à Chavouot. L'homme doit, en effet s'endormir, c'est-à-dire se diminuer, s'effacer, s'annuler afin de pouvoir percevoir la Révélation de D.ieu qui éclate tous les ans au temps du don de la Torah. D'ailleurs, est-ce un hasard si la valeur numérique du mot 'Halav (lait en hébreu) est de 40 ? Comme pour dire que par la consommation de lait symbolisant l'effacement de la volonté humaine, l'homme aura le mérite d'apercevoir qu'il a ingurgité les 40 jours et nuits durant lesquels Moise a appris la Torah de D.ieu. C'est ce qu'écrit le Rav S. Aviner en d'autres termes : "Avant d'avoir été écrite sur un parchemin avec de l'encre, la Torah a d'abord été gravée au plus profond de notre nature humaine".
Jacky MILEWSKI Pour lire l'intégralité du message, cliquez ici
lundi 6 avril 2009
Pessa'h 2009: horaires du 'Hamets et de Birkat Ha'hama pour 5769 pour les villes de France
Limites pour CONSOMMER ou pour POSSEDER du 'Hamets la veille de Pessa'h: mercredi 8 avril 2009
BIRKAT HA'HAMA mercredi 8 avril à partir du lever du Soleil
Horaires pour les villes de France - PESSA'H 5769 (2009)
Horaires fournis par Roger Stioui (roger.stioui.free.fr), auteur du livre "mesures juives du temps" Pour lire l'intégralité du message, cliquez ici
Produits non autorisés à PESSA'H
Exemples:
1/ Farines, semoules, céréales, flocons d'avoine, biscottes, pains azymes / matsot et farines de matsa non surveillées, biscuits, pâtisseries, bière, whisky, vodka, eaux de vie, liqueurs non surveillées.
2/ Beurre, crème, crèmes glacées - Condiments, cornichons, vinaigres, - Produits contenant du glucose : confiseries, confitures compotes, miel, sodas, jus de fruits, cidre, conserves, fruits séchés au four.
3/ Aliments pour animaux, vaisselle en carton, savonnettes parfumées, dentifrices, et cosmétiques (exceptés ceux surveillés pour Pessa'h).
4/ Éviter le contact des papiers essuie-tout (exceptés pour lesquels il a été vérifié qu’ils ne posent pas de problèmes) avec de la vaisselle ou des aliments.
Attention ! :
Le 'hamets ayant appartenu à un Juif et n'ayant pas été vendu pendant PESSA’H est interdit MÊME APRÈS PESSA’H. En conséquence, on ne se servira pas chez des commerçants juifs n'ayant pas procédé à la vente de leur 'hamets jusqu’à renouvellement de leur stock.
Kitniot et matsa 'achira :
1/ Il est d'usage, chez les achkenazim, de ne pas consommer à PESSA’H des végétaux qui présentent certaines similitudes avec les céréales ou qui poussent au voisinage des céréales. Ce sont les kitniot.
Exemples: riz, mais, luzerne, millet, moutarde, lentilles, fèves, pois, cumin, soja, etc... ainsi que leurs extraits, sous quelque forme que ce soit, comme : huile, amidon, glucose, dextrose, etc...
Quelques communautés de rite Séfarade ont coutume également de ne pas consommer certains types de kitniot.
2/ Le rite ashkénaze proscrit également durant PESSA’H la consommation de matsa 'achira, c'est-à-dire de toute préparation culinaire contenant de la farine (de blé) et du jus de fruit (vin, jus de raisin, d'orange, etc...). Exemple: matsa à l'orange ou au vin.
Dans la mesure où sont commercialisées, dans le circuit "CACHER LEPESSA’H", des pâtisseries et des confiseries qui contiennent des kitniot ou de la matsa 'achira, les fidèles de rite ashkénaze devront donc, avant tout achat, vérifier la composition du produit concerné.
Une précaution analogue est de rigueur pour prendre, à PESSA’H, un repas dans les restaurants et les hôtels placés sous contrôle rabbinique.
vendredi 19 septembre 2008
Calendrier des fêtes juives 5769 - 2008/2009
Roch Hachana: mardi 30 septembre 2008 et mercredi 1 octobre 2008
Jeune de Guedalia: jeudi 2 octobre 2008
Yom Kippour: jeudi 9 octobre 2008
Souccot: mardi 14 octobre et, en dehors d'Israël, mercredi 15 octobre 2008
Chemini Atseret: mardi 21 octobre et, en dehors d'Israël, mercredi 22 octobre 2008 (Sim'hat Torah)
Hanoucca: lundi 22 décembre au lundi 29 décembre 2008
Jeune du 10 Tévet: mardi 6 janvier 2009
Tou Bichevat: lundi 9 février 2009
Jeune d'Esther: lundi 9 mars 2009
Pourim: mardi 10 mars 2009
Pourim de Suze: mercredi 11 mars 2009
Pessa'h : jeudi 9 avril 2009 et, en dehors d'Israël, vendredi 10 avril 2009
Pessa'h (dernier jour): mercredi 15 avril 2009 et, en dehors d'Israël, jeudi 16 avril 2009
Yom Haatsmaout: mercredi 29 avril 2009
Lag BaOmer: mardi 12 mai 2009
Yom Yerouchalayim: vendredi 22 mai 2009 (avancé au jeudi 21 mai ??)
Chavouot: vendredi 29 mai et, en dehors d'Israël, samedi 30 mai 2009
Jeune du 17 Tamouz: jeudi 9 juillet 2009
Jeune du 9 Av: jeudi 30 juillet 2009
Roch Hachana 5770: Samedi 19 septembre et dimanche 20 septembre 2009
Libellés : fetes
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Halakha du jour : Ticha Beav qui tombe un Chabbat

Habituellement, lorsque le 9 Av, tombe un jour de semaine, le repas qui précède l’entrée du jeune : « Seoudat Mafséket » est limité à un seul plat cuisiné, avec l’interdiction, selon le Din, de consommer de la viande et de boire du vin. Cette année 5768, où Ticha Beav tombe samedi soir, il n’y aura pas de Seoudat Mafséket comme on l’entend d’habitude. Pour le Kavod du Chabbat, il n’y aura pas de manifestation de deuil pendant ce jour et la Seouda Chlichit sera le dernier repas qui précèdera l’entrée du jeune. Pendant ce repas, on pourra consommer toutes sortes d’aliments, sans aucune restriction. Bien que certains décisionnaires interdisent la consommation de viande et de vin pendant cette Seouda, la majorité des Posskim le permet, pour le Kavod du Chabbat.
Dans le livre « Chévoulei Haléket », il est rapporté au nom des Guéonim, que la viande et le vin sont autorisés pour Seouda Chlichit.
Ainsi sera la Halakha ; il sera même autorisé de chanter comme les autres Chabbatot, les Zmirot de Chabbat. Attention : la Seouda Chlichit sera effectuée après Minha, et terminera « impérativement » avant l’entrée du jeune, c’est a dire avant la Chekiya (=coucher du soleil) (pour Paris : 21h15).
Sortie du Chabbat :
Habituellement, lorsque Ticha Beav tombe en jour de semaine, dès le coucher du soleil du 8 Av, les interdictions de ce jour rentrent en vigueur. Il en sera de même cette année, samedi soir, sauf pour l’interdiction de porter des chaussures en cuir. On les gardera à ses pieds jusqu’à la tombée de la nuit (=sortie des étoiles). A ce moment là, on dira : « Baroukh Hamavdil Ben Kodesh Lehol », puis l’on enfilera ses chaussures en toile. On pourra ensuite se rendre à la synagogue pour la prière de Arvit.
Havdala :
Il y a 3 avis parmi les Richonim pour la Havdala :
- Les Guéonim : La Havdala s’effectue à la fin du jeune, le dimanche soir.
- Le Sefer Hamanhig : on l’effectue le samedi soir et l’on donne, le verre de vin, à boire à un enfant.
- Le Ramban : Il n’y a pas du tout de Havdala. (On dira quand même, Ata Honanetanou dans la Amida).
Maran le Choulhan Aroukh a tranché comme les Guéonim, c'est-à-dire que la Havdala se fera le dimanche soir après le Taanit. La Berakha sur le feu se dira le samedi soir à la synagogue avant la lecture de « Eikha » ; la berakha sur les aromates ne se dira pas du tout.
Libellés : fetes, halakha, rav Ovadia Yossef
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Halakha du jour : Soukot

Dans la Guemara Souka (11), nos Hakhamim expliquent, que les Soukot dont il est question dans le Passouk, s’appliquent aux Ananei Kavod (colonnes de nuées) qu’Hachem a déployé autour des Bnei Israël, dans le désert, pour ne pas qu’ils soient brûlés par le soleil. C’est pourquoi lorsque l’on rentre dans la Souka, il est bien de penser, Kavana, qu’Hachem nous a enjoint de résider dans des Soukot en souvenir des Ananei Kavod qui nous ont protégé.
Dans le Midrash, il est rapporté, qu’il y avait sept colonnes de nuées, quatre aux points cardinaux (nord, sud, est, ouest), une en haut, une en bas et la 7e qui aplanissait le chemin, qui débarrassait celui-ci des serpents et scorpions ; Voici pourquoi sept jours de H’ag (fête).
Le Tourז״ל (Rabbi Yaacov Ben Rabbénou Acher) a écrit que la raison pour laquelle Hachem nous a demandé de résider dans des Soukot au mois de Tichri, et non au mois de Nissan (puisque les Soukot sont liées à la sortie d’Egypte, qui a eu lieu en Nissan), car le mois de Nissan indique le début de l’été, et justement à cette période, il est agréable de sortir de sa maison, pour se rendre dans des maisons « aérées » ressemblant aux Sou kot ; tandis que le mois de Tichri, indique le début de l’hiver, période ou la pluie et le froid commencent à s’installer ; par conséquent pendant ce mois de Tichri, sortir de sa maison pour se rendre dans des Soukot, montre parfaitement notre soumission à la Volonté d’Hachem, et non celle à nos instincts et intérêts personnels.
« Les zélés s’empressent pour l’accomplissement des Mitsvot », c’est pourquoi, il convient dès le lendemain de Kippour, de commencer la construction de la Souka. Il est bien de la monter soi même ; si ceci est impossible ou difficile, il faudra placer du Skakh = toit, soi même. S’il est réellement impossible d’intervenir dans la construction de la Souka, on délèguera un chalia’h et on lui dira : « Tu es mon Chalia’h= représentant, pour monter ma Souka ».
HAG SAMEAH
LE'ILOUI NICHMAT HARAV ITSAK BEN RA'HEL BRAMI ז״ל
R' HAIM RIAH'i זײל
Le’iloui nichmat Alice bat Julie attal lebet chlomo Hadda ז״ל
Libellés : fetes, halakha, rav Ovadia Yossef, soukot
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Yom Kippour : Jonas ou la techouva intégrée
Il n'est pas fortuit que nous lisions le livre de Jonas au cours de l'office de l'après-midi de Yom Kippour. En effet, ce livre est intégralement consacré à la Techouva, au repentir : ce texte a ceci de particulier qu'il nous relate le succès rencontré par le prophète Jonas dans son projet de remettre la ville dépravée de Ninive dans le droit chemin, et ce, après seulement trois jours d'appels et d'invectives à travers cette capitale.
Nous ne pouvons manquer d'être surpris par l'attitude de refus de Jonas qui, avant de prophétiser dans Ninive, décide de se dérober et de fuir vers une autre contrée : c'est pleinement conscient qu'il se refuse à accomplir la mission de prophétie dont l'Eternel l'a chargé.
Evidemment une question préliminaire surgit à notre esprit : comment un prophète peut-il refuser d'accomplir un devoir sacré, et surtout comment, lui qui reçoit ses "ordres de missions" directement de l'Eternel, peut-il envisager sérieusement la possibilité de fuir D... ? Ne sait-il donc pas que la présence divine emplit tout l'univers?
Le Radak, Rabbi David Kimchi, commente ce passage et explique que Jonas n'avait nullement l'intention de fuir D...: il souhaitait seulement abandonner le lieu de la prophétie. "Car ce prophète était un puits de science et de connaissance", disent les commentateurs. En fait, Jonas ne fuyait pas D... mais la possibilité de prophétiser au nom de D... ! On sait que la prophétie n'existe qu'en Eretz Israël, et qu'à l'extérieur, il est impossible de recevoir toute inspiration prophétique. Donc, logiquement, en fuyant en exil, Jonas n'aurait techniquement pas pu accomplir sa mission.
Rabbi David Ben Zimra, qui résidait à Safed il y a quatre cents ans, donne quant à lui une interprétation plus nuancée de ce principe : certes la prophétie n'atteint pas ceux qui résident à l'étranger, par contre si un prophète entreprend sa mission en Eretz Israël, celle-ci pourra se poursuivre en exil, comme ce fut le cas du prophète Ezéchiel (Traité talmudique Moed Katan, p. 25).
Plus tard, dans notre récit, alors qu'il se trouvait dans les entrailles du poisson, Jonas s'est repenti. Bien qu'étant des personnalités d'une très haute élévation spirituelle, les prophètes n'en demeurent pas moins des hommes, dotés de qualités et de défauts. Nul n'est parfait, ni infaillible, explique Maïmonide dans le VIIe chapitre de son traité intitulé Les Huit Chapitres. L'une des fautes spécifiques aux prophètes, nous disent nos Sages, consiste précisément en ce qu'ils peuvent décider de refouler leur prophétie (Kovech Nevouato). Pour illustrer ce cas, le Talmud rapporte justement l'histoire de Jonas refusant de parler à Ninive et passant outre à l'ordre d'apporter le message divin à ses destinataires (Traité Sanhédrin p. 89/a).
Mais qu'est-ce qui pouvait donc pousser Jonas à un tel refus ? Notre prophète ne souhaitait-il point voir la ville de Ninive retourner sur le droit chemin ? C'est Jonas lui-même qui nous donne sa réponse. En effet, à la lecture attentive du texte, on remarque qu'après que la population de Ninive ait bel et bien fait Teehouva, Jonas plonge dans l'amertume et le désespoir en disant: "Hélas ! Seigneur, n'est-ce pas là ce que je disais étant encore dans mon pays ? Aussi m'étais je empressé de fuir à Tarchich. Car je savais que tu étais un D... clément et miséricordieux, plein de longonimité et de bienveillance, prompt à revenir sur les menaces" (Jonas, IV, 2).
Jonas savait donc à l'avance que D... accepterait de pardonner aux habitants de Ninive, alors que lui-même n'était pas prêt à le faire. Son refus et sa colère étaient motivés par le fait que D... étant un D... de pardon, et dans ce cas, le pardon lui était insupportable ! Pour Jonas, il était en effet trop facile de faire le mal, pour ensuite l'effacer d'un seul mouvement de l'âme. Il savait assurément que la Torah acceptait la Techouva et promettait aux pécheurs le pardon. Il n'ignorait pas qu'Abraham, notre ancêtre, avait même prié pour la sauvegarde de Sodome, la ville de la débauche par excellence. Néanmoins, il considérait que dans le cas de Ninive, le pardon était illégitime : il désirait ardemment que justice soit faite dans toute sa rigueur !
D'une manière générale, la Techouva peut apparaître parfois comme contredisant l'attribut de Justice Dans le Talmud de Jérusalem, on rapporte ainsi une question "Quel est le châtiment du pécheur ?" qui aurait été posée à trois reprises, obtenant trois réponses différentes. On questionna d'abord la Sagesse, qui répondit : "Les pécheurs seront poursuivis par le mal". La question fut ensuite posée à la Prophétie, qui répondit "La personnie pécheresse mourra". Puis on interrogea enfin D... qui répondit: "Qu'il fasse Techouva, et il sera pardonné" (Talmud de Jérusalem, Makot II, 6).
Par une analyse objective de la situation, la sagesse arrive ainsi à la conclusion que le mal engendré par le pécheur doit se retourner contre lui. Consciente de la gravité de la rébellion contre D... et du piétinement du bien par le pécheur, la prophétie conclut que cette personne doit mourir et qu'on ne peut passer outre.
Par contre, D... est généreux. Il ouvre une porte rendant possible la purification et permet au pécheur de faire Techouva. Or cette pensée est insupportable pour Jonas. Pour lui, les gens de Ninive sont de tels pécheurs, ils ont tellement opprimé la veuve et l'orphelin, qu'il est impossible, en un tour de main, de leur pardonner ! Ce serait trop injuste, estime Jonas, leurs fautes sont trop graves et elles doivent donc etre punies!
Mais la pensée du Créateur n'est pas celle du prophète "Mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes voix ne sont pas vos voix !" (Isaïe, LIII). D... était, quant à Lui, prêt à accepter cette Techouva. Dans le prologue de son commentaire sur le Livre de Jonas, Rachi complète cette interprétation en lui donnant une orientation plus originale: "Ce n'était pas l'honneur de la moralité et de la vertu qui était en jeu, mais l'honneur du peuple juif: Jonas a refusé d'aller prophétiser à Ninive pour une seule raison, parce que les 'Gentils' sont proches de la Techouva [KrovéTechouva], sont plus aptes et plus réceptifs au repentir. 'Si je leur parle, dit Jonas, et qu'ils fassent Techouva, j'en viendrais par là même à condamner le peuple juif qui, lui n'écoute pas les paroles des prophètes.
Le prophète Jonas plaide donc avant tout pour l'honneur du peuple juif: il était prêt à se laisser jeter à la mer et à se sacrifier pour le peuple de D… ! "Les prophètes sont prêts à se sacrifier pour le peuple d'Israël" (Mekhilta de la section Bo).
On s'en souvient, Moïse avait également adopté une telle attitude face à D... après l'épisode du Veau d'or en demandant au Créateur de l'effacer de Son Livre s'Il ne pardonnait pas à Israël. Selon le Rav Kook, Moïse était même prêt à sacrifier son monde futur, qui n'est autre que le "Livre de D..." (Lettres §555).
Le peuple juif est un peuple difficile qui ne se suffit pas de trois jours de réprimandes, comme à Ninive, pour faire Techouva, Pour notre peuple en effet, des centaines d'années de remontrances et des dizaines de prophètes n'ont pas suffi : c'est "un peuple à la nuque raide" qu'il est fort difficile de convaincre.
Mais, contrairement aux habitants non juifs de Ninive qui, peu après leur repentir reprirent le mauvais chemin, nous savons que, quand surviendra le repentir authentique du peuple d'Israël, cette Techouva sera quant à elle éternelle.Rav Chlomo AVlNER Pour lire l'intégralité du message, cliquez ici
dimanche 2 septembre 2007
La pomme, le miel et le cédrat
Les sages parlent de la terre comme étant une pomme. La tradition kabbalistique rapporte que la valeur numérique du mot miel-en hébreu: devach est identique a celle du mot femme en hébreu: icha.
La femme est une créature de D.ieu donnant la vie. Du coup le miel symbolise lui aussi la vie. En trempant la pomme dans le miel, l'homme prie D.ieu d'accorder au monde (la pomme) une année pleine de vie (le miel). Par ce geste, l'homme espère atteindre la clémence de D.ieu et " rappeler " à ce dernier la faiblesse inhumaine de l'homme.
On peut également trouver une autre signification a cette coutume: Adam et Eve furent créés un jour de Roch Hachana dit le Midrash. L'interdiction de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal fut donnée à Roch Hachana. Eve en a mangé ce même jour. Le Midrash dit encore que le fruit interdit était un cédrat.
" Rav 'Hama le fils de Rabbi 'Hanina a dit: que signifie le verset: " comme un pommier parmi. les arbres de la forêt..." (Cantique des Cantiques, 2-3) ? [D'autre part], pourquoi Israël est-il comparé à un pommier ? C'est pour t'enseigner que de même que le pommier produit son fruit avant ses feuilles, de même Israël a dit: " Nous ferons " avant " Nous écouterons " (Chabat 88a). Lés Tossafistes s'interrogent sur ce passage car, remarquent-ils - le pommier est semblable aux autres arbres ! Il produit ses feuilles avant son fruit ! Aussi proposent-ils de dire que le pommier en question est en fait l'arbre du cédrat qui lui, produit bien son fruit avant ses feuilles ! Preuve à l'appui: le verset " I'odeur de tes narines est comme celle des pommiers " (ibid. 7-9) est traduit par la tradition araméenne ainsi: "l'odeur de tes narines est semblable à celle du cédrat" ! Il y a. donc identification de la pomme au cédrat. D'où l'idée d'assimiler ces deux fruits.
La faute originelle a été causée parce qu'Eve voulait acquérir la Connaissance et devenir D.ieu. La réparation de la faute originelle et la révélation de D.ieu au monde passe aujourd'hui par la Connaissance. Celle-ci est vitale non pas pour devenir D.ieu mais pour aller à la rencontre de celui-ci.
Dès lors, tremper la pomme dans le miel signifie que la connaissance (la pomme identifiée au cédrat) et la femme (le miel) ne forment qu'une seule entité. La faute originelle commise à Roch Hachana trouve ainsi sa " réparation " à Roch Hachana.
On retrouve la même idée dans le célèbre épisode biblique où Rébecca envoie Jacob, son fils. vêtu des vêtements d'Esau vers Isaac pour que celui-ci le bénisse. Le verset dit alors: " Il (Jacob) s'approcha et l'embrassa. Isaac aspira l'odeur de ses vêtements, il le bénit et dit: " Voyez le parfum de mon fils est comme le parfum d'un champ que D.ieu a béni " (Gen. 27, 27). De quel champ s'agit-il ? Rav Juda le fils de Rav Samuel fils de Chilat a dit au nom de Rav qu'il s'agissait d'un champ de pommes " (Taanit 29b). Et les Tossafistes de commenter: " certains expliquent que les pommes dont il s'agit ont la même odeur que les cédrats ". Jacob est donc allé chez Isaac avec des " vêtements pleins de connaissance ". Rachi dit de plus qu'avec Jacob, est entrée dans la tente d'Isaac l'odeur du jardin d'Eden. Comme si grâce à la connaissance, on parvenait au paradis. Et bien sûr en sentant toutes ces odeurs surprenantes, Isaac enivré de l'Esprit divin bénit Jacob. La connaissance étant déjà acquise par celui-ci, les bénédictions portent sur les richesses matérielles. Dès lors, les élévations spirituelle et matérielle simultanées sont permises. Nous sommes en route vers le Divin. L'instigatrice de ce retour a D.ieu: une femme, Rébecca réparant la faute provoquée par Eve, la première des femmes. Cet épisode biblique eut lieu, comme par hasard ...- un jour de Roch Hachana (voir Torah Temima sur Gen. 27, 27, note 14).
Jacky MILEWSKI
Libellés : fetes, roch hachana
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