A propos de Birkat Ha‘hama et du cycle solaire
Les astres ont été créés le quatrième jour de la Création (Genèse I, 17), c’est-à dire un mercredi. A partir de ce mercredi du mois de Nissan de la Création (selon l’avis Rabbi Yehochou’a), se succèdent les cycles annuels du Soleil de 365 jours ¼, soit 52 semaines et 1 jour ¼.
Chaque année au mois de Nissan, au début de la saison du printemps que l’on appelle aussi Tékoufa de Nissan, vu de la Terre, le Soleil retrouve une place dans le ciel identique à celle qui lui avait été assignée lors de la Création. Ce phénomène se produit à différents moments dans la semaine d’une année à l’autre, espacés donc de 1 jour ¼.
Au bout de 28 ans, on cumule 28 x 1 j ¼ = 35 jours, c’est-à-dire un nombre entier de semaines. Le cycle annuel du Soleil commencera alors à un même moment.
Ce cycle solaire de 28 ans est appelé Ma‘hzor Gadol, מחזור גדול , cycle grand (par opposition au cycle lunaire de 19 ans appelé Ma‘hzor Katan, מחזור קטן , cycle court).
Par principe donc, dans une année de Birkat Ha’hama, la Tékoufa de Nissan tombe un mercredi à la première heure (0 heure) du calendrier hébraïque, soit un mardi 18 h du calendrier civil. C’est le cas de cette année 5769. Nous savons que le calendrier civil est exclusivement solaire. Or, comme il s’agit ici d’un phénomène lié au cycle du soleil, ce moment s’inscrit dans le calendrier civil à la date du 8 avril. En cette année 5769, ce jour coïncide avec le 14 Nissan, veille de Pessa’h.
En 5769, c'est la 12e occurrence depuis la Création où le début du cycle solaire coïncide avec la veille de Pessa’h. Nous avons calculé qu’il n’y a pas eu de cas semblable à proximité du miracle de Pourim. Par contre, le cycle de Matan Torah commence par une Birkat Ha'hama le 14 Nissan, en 2437, soit 11 années avant 2448. Mais ceci n’est qu’un calcul théorique, car dans la pratique, en raison de la fixation du calendrier par le Beth Din, il se pourrait que le nombre d’occurrences soit quelque peu différent. En outre, nous sommes dans la dernière Birkat Ha'hama qui coïncide avec une veille de Pessa'h dans notre calendrier donné pour 6000 ans.
Durant 2 siècles, le XXe et XXIe, le mercredi de Birkat Ha‘hama est nécessairement un 8 avril. A partir de 2100, ce sera le 9 avril en raison de la spécificité du calendrier grégorien dont les années séculaires ne sont pas bissextiles.
Le millésime de la première année est 1. Ainsi, lorsque le reste de la division du millésime d’une année juive par 28 est égal à 1, on entre dans un nouveau cycle solaire, identique à celui de la Création. On récite alors la Birkat Ha‘hama, Bénédiction du Soleil, (Choul‘han ‘Aroukh, Ora‘h ‘Hayim Siman 229). Le matin de ce mercredi, la communauté, aussi nombreuse que possible, se réunit en face du soleil et récite les louanges et prières que l’on trouve dans les Sidourim, et principalement la bénédiction :
Baroukh ata … ‘ossè ma’assé béréchit :
Cette bénédiction est récitée dès le lever du Soleil. Le Maguèn Abraham limite ce moment à 3 heures après le lever du Soleil, car au-delà, le Soleil a sensiblement quitté sa position initiale dans le ciel. Ces heures sont saisonnières. Elles sont légèrement supérieures à celles de la montre dans l’hémisphère nord car nous nous situons proche de l’équinoxe. Toutefois, si le ciel est couvert, on peut retarder cette bénédiction jusqu’à ‘Hatsot, la mi-journée.
Ce qui caractérise le début du cycle solaire de 28 ans, ce n’est pas tant la position du Soleil dans le ciel car celle-ci est identique à celle de la Création chaque année à la Tékoufa de Nissan, que la manifestation de cet événement à la première heure du mercredi, à l’instar de la Création. La Torah attribue une grande importance à l’instant précis où un événement se produit ou une action est réalisée. Ainsi par exemple, sanctifier le Chabbat par un Kiddouch en mentionnant la Création du monde, prends une signification particulière le vendredi soir, moment qui rappelle la fin des six jours de la Création. De la même manière, louer le Maître du monde à un moment où le soleil atteint la même position dans le ciel que celle qui lui a été assignée lors de la Création, un mercredi à la première heure, revêt pour un juif un caractère essentiel dans la reconnaissance du Tout-Puissant dans Son rôle de Créateur. Cette importance est augmentée par la rareté de l’événement dans la vie d’un homme.
Roger Stioui – Nissan 5769
Chaque année au mois de Nissan, au début de la saison du printemps que l’on appelle aussi Tékoufa de Nissan, vu de la Terre, le Soleil retrouve une place dans le ciel identique à celle qui lui avait été assignée lors de la Création. Ce phénomène se produit à différents moments dans la semaine d’une année à l’autre, espacés donc de 1 jour ¼.
Au bout de 28 ans, on cumule 28 x 1 j ¼ = 35 jours, c’est-à-dire un nombre entier de semaines. Le cycle annuel du Soleil commencera alors à un même moment.
Ce cycle solaire de 28 ans est appelé Ma‘hzor Gadol, מחזור גדול , cycle grand (par opposition au cycle lunaire de 19 ans appelé Ma‘hzor Katan, מחזור קטן , cycle court).
Par principe donc, dans une année de Birkat Ha’hama, la Tékoufa de Nissan tombe un mercredi à la première heure (0 heure) du calendrier hébraïque, soit un mardi 18 h du calendrier civil. C’est le cas de cette année 5769. Nous savons que le calendrier civil est exclusivement solaire. Or, comme il s’agit ici d’un phénomène lié au cycle du soleil, ce moment s’inscrit dans le calendrier civil à la date du 8 avril. En cette année 5769, ce jour coïncide avec le 14 Nissan, veille de Pessa’h.
En 5769, c'est la 12e occurrence depuis la Création où le début du cycle solaire coïncide avec la veille de Pessa’h. Nous avons calculé qu’il n’y a pas eu de cas semblable à proximité du miracle de Pourim. Par contre, le cycle de Matan Torah commence par une Birkat Ha'hama le 14 Nissan, en 2437, soit 11 années avant 2448. Mais ceci n’est qu’un calcul théorique, car dans la pratique, en raison de la fixation du calendrier par le Beth Din, il se pourrait que le nombre d’occurrences soit quelque peu différent. En outre, nous sommes dans la dernière Birkat Ha'hama qui coïncide avec une veille de Pessa'h dans notre calendrier donné pour 6000 ans.
Durant 2 siècles, le XXe et XXIe, le mercredi de Birkat Ha‘hama est nécessairement un 8 avril. A partir de 2100, ce sera le 9 avril en raison de la spécificité du calendrier grégorien dont les années séculaires ne sont pas bissextiles.
Le millésime de la première année est 1. Ainsi, lorsque le reste de la division du millésime d’une année juive par 28 est égal à 1, on entre dans un nouveau cycle solaire, identique à celui de la Création. On récite alors la Birkat Ha‘hama, Bénédiction du Soleil, (Choul‘han ‘Aroukh, Ora‘h ‘Hayim Siman 229). Le matin de ce mercredi, la communauté, aussi nombreuse que possible, se réunit en face du soleil et récite les louanges et prières que l’on trouve dans les Sidourim, et principalement la bénédiction :
Baroukh ata … ‘ossè ma’assé béréchit :
.ברוך אתה ... עושה מעשה בראשית
Cette bénédiction est récitée dès le lever du Soleil. Le Maguèn Abraham limite ce moment à 3 heures après le lever du Soleil, car au-delà, le Soleil a sensiblement quitté sa position initiale dans le ciel. Ces heures sont saisonnières. Elles sont légèrement supérieures à celles de la montre dans l’hémisphère nord car nous nous situons proche de l’équinoxe. Toutefois, si le ciel est couvert, on peut retarder cette bénédiction jusqu’à ‘Hatsot, la mi-journée.
Ce qui caractérise le début du cycle solaire de 28 ans, ce n’est pas tant la position du Soleil dans le ciel car celle-ci est identique à celle de la Création chaque année à la Tékoufa de Nissan, que la manifestation de cet événement à la première heure du mercredi, à l’instar de la Création. La Torah attribue une grande importance à l’instant précis où un événement se produit ou une action est réalisée. Ainsi par exemple, sanctifier le Chabbat par un Kiddouch en mentionnant la Création du monde, prends une signification particulière le vendredi soir, moment qui rappelle la fin des six jours de la Création. De la même manière, louer le Maître du monde à un moment où le soleil atteint la même position dans le ciel que celle qui lui a été assignée lors de la Création, un mercredi à la première heure, revêt pour un juif un caractère essentiel dans la reconnaissance du Tout-Puissant dans Son rôle de Créateur. Cette importance est augmentée par la rareté de l’événement dans la vie d’un homme.
Roger Stioui – Nissan 5769
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