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vendredi 6 mars 2009

Halakha du jour : Parachat Zakhor

Le Chabbat qui précède Pourim, s'appelle "Chabbat Zakhor": car ce chabbat, on sort deux Siphrei Tora: dans le 1er, on lit la Paracha ordinaire (=tetsavé cette année 5769), dans le 2e on lit un petit passage se trouvant à la fin de la Paracha Ki Tetsé (dévarim), qui commence par "Zakhor" =souviens-toi.

Selon la Majorité des Posskim, la lecture de zakhor" est une obligation Toraïque (la lecture hebdomadaire est d'ordre rabbinique). .

Dans le Choulhan Aroukh (60-4) il a été tranché que "Mitsvot tsrikhot Kavana" : C'est-à-dire, avant d'accomplir une Mitsva, il faut penser s'acquitter de l'injonction de la Tora. Par conséquent, il incombe à tout un chacun de penser s'acquitter de son devoir, avant la lecture du passage de Zakhor. Le H'azan doit également penser acquitter le Kahal de son obligation.
Celui qui ne peut pas se rendre à la synagogue le jour de Chabbat zakhor pensera s'acquitter de cette obligation le Chabbat Ki Tetsé quand ce même passage sera lu. Il devra au préalable avertir le H'azan de l'acquitter de son devoir. Maran Rav Ovadia Yosseph chlita ajoute qu'il convient malgré tout, de lire ce passage, dans un H'oumach le jour du Chabbat Zakhor.

Les Posskim sont en désaccord, quand au statut de la femme, pour ce Chabbat.
Selon le Sefer Hakhinoukh, et d'autres Posskim, la femme est dispensée de cette Mitsva, car le but du souvenir d'Amalek est de "l'effacer" en lui faisant la guerre; or, comme la femme ne sort pas en guerre, elle n'est pas concernée par "Zakhor" (souviens toi).
D'autres Posskim ne font pas l'analogie entre "Zakhor" et la guerre; ils affirment donc, que la femme est astreinte à cette Mitsva au même titre que l'homme (cette Mitsva ne dépend pas du temps, car elle peut-être réalisée à tout moment de l'année : ce n'est qu'à priori qu'elle est réalisable le Chabbat avant Pourim). L'usage répandu, rejoint plus cette opinion; c'est pourquoi, les femmes qui s'efforcent de venir à la synagogue, pour écouter la Parachat Zakhor sont dignes de louanges. Une femme qui a des enfants en bas âge, et qui ne peut pas se déplacer sera dispensée de cette Mitsva.
Aujourd'hui, il est d'usage dans beaucoup d'endroits, d'organiser une lecture spécialement pour les femmes, avant la téfila de Minha. Ceci sera réalisable s'il y a un Minyane de 10 hommes, et la lecture se fera, sans dire de bénédiction, ni avant, ni après.

Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze

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