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jeudi 20 mars 2008

Le Michté : le festin de Pourim

C'est une Mitsva d'organiser une Seouda "riche" pour Pourim. A priori on consommera du pain à ce Michté. Le Rambam a écrit :"Comment réaliser le Michté ? manger de la viande et faire une Seouda copieuse, chacun suivant ses moyens, boire du vin « à se saouler » au point de ressentir le besoin d'aller dormir. Le Meïri ז״ל, a écrit : "un homme a l'obligation de multiplier la Simha (joie), la nourriture, la boisson… pour Pourim ; de toutes les façons, il n'y a aucune obligation de boire au point de perdre son honneur, de se dégrader, car l'essentiel de la Simha est de ressentir une proximité avec notre Créateur pour L'aimer d’avantage, de Le louer pour tous les miracles dont Il nous a gratifié"...
Selon le Orhot Haim, quand la guemara a parlé de « s'enivrer pour Pourim », il s'agit simplement de boire plus qu'à l'ordinaire, mais se saouler est strictement interdit. Ainsi ont écrit le Choulhan Aroukh (495), le Rama et d'autres Posskim encore.
Le Gaon de Vilna ז״ל a écrit :"Puisque l'on boit plus que d'habitude, on ira dormir; de ce fait il sera impossible de discerner entre "Baroukh Mordekhaï" de "Arour Haman".
Le Rachach et d'autres Posskim ont écrit qu'il existait autrefois un poème, où l'on disait en fin de phrase une fois "arour Haman", une fois "Baroukh Mordekhaï" et ainsi de suite. Lorsque l'on boit un peu plus que d'habitude, il est très facile de se tromper et d'inverser le « arour » du « Baroukh » et vice-versa.
Dans le livre Rov Dagan, il est dit que, on a tant bu qu'il est impossible de raconter clairement le miracle de Pourim, mais inverser Arour de Baroukh, n'est pas concevable.
Ainsi est l'habitude de Maran Rav Ovadia Yosseph Chlita de ne pas se saouler pour Pourim mais de boire un peu plus que l'ordinaire, de ce fait il en vient à faire une petite sieste.

POURIM SAMEA'H.

Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze

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