Chabbat : Eviter un très grave désordre

De cette manière, s'opposent et se complètent justice et charité - Michpat et Tsedaka. Et, de même que ces deux termes sont souvent cités dans la Bible, dans une acceptation élargie, par référence à l'ensemble des préceptes de la Thora, de même ces deux dimensions du "non-ordre" embrassent-elles tous les comportements, tous les secteurs de la vie morale et religieuse. La démarche du Michpat est simplement légaliste ; celle de la Tsedaka vise à aller au-delà de la lettre, en direction de son esprit : Lifnim Michourat Hadin - au-delà de la ligne tracée par la Loi -.
Ainsi, en s'abstenant de profaner le Chabbat, on évite un très grave désordre : le sacré et le profane restent séparés. Mais si la sainteté du Chabbat parvient à déborder sur la semaine, c'est encore mieux et plus que l'ordre. Quand les soucis de la vie quotidienne s'inscrivent dans la maison d'étude, et lorsque le "bruit de la rue" résonne dans la synagogue, règne la confusion. Mais si l'élévation spirituelle, acquise dans l'étude et la prière, reste vivace durant les occupations temporelles, l'ordre est bousculé et surpassé."
Extrait de "Vers un dépassement de l'ordre ?" par le Grand Rabbin Michel Gugenheim, Information Juive mars 1983
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